Documentaire en deux parties sur les traces, laissées par la guerre d'Afghanistan, à la fois sur les Afghans et sur les Soviétiques. Film sur l'absurdité d'une guerre. C. de Ponfilly repart clandestinement, pour la quatrième fois, en Afghanistan ; F. Laffont va en Biélorussie et en Asie centrale pour "retrouver les traces que la guerre a laissées chez les Afghans et les Soviétiques. Avant que le temps n'efface la mémoire". La guerre a duré dix ans. Le bilan officiel est, du côté afghan, 1,5 M de morts, 4 M d'exilés, pour une population de 14 M d'habitants. Côté soviétique : 14 000 morts, 50 000 blessés, 330 disparus. Les villages afghans rayés de la carte, le sol truffé des 3 M de mines laissées par les Soviétiques qui explosent encore n'importe où.

1e p.) "Le chant des armes" : représentation de la guerre d'Afghanistan des deux côtés, afghan et soviétique. L'URSS célèbre les soldats morts comme les "héros de l'Union Soviétique", mais les familles soviétiques ne savent pas pourquoi ni comment leurs fils sont morts dans une guerre totalement occultée. Interrogations existentielles des "vétérans" rentrés au pays (afgantsy) sur le sens de cette guerre, regroupements de soldats déboussolés en associations informelles ; corrosion du tissu social soviétique atteint par le doute ; mépris des autorités face au drame des familles.