Un an après la révolution orange et l’élection présidentielle de novembre 2004 au cours de laquelle s’affrontaient les candidats Ianoukovitch, soutenu par la Russie et Iouchtchenko pro-occidental, le réalisateur ukrainien interroge les partisans des deux camps sur ce qu’ils pensent l’un de l’autre, et de l’évolution de la situation après la victoire de Iouchtchenko.

Le dispositif, très simpliste, repose sur la confrontation et l’opposition binaire entre, d’un coté, la population de l’Ouest de l’Ukraine et de la capitale, parlant l’Ukrainien, partisane de Iouchtchenko, aspirant à un changement général et à un rapprochement avec l’Europe, et de l’autre, les habitants de l’Est du pays, russophones, partisans de Ianoukovitch, travaillant principalement dans les mines et les usines sidérurgiques du Donbass, et particulièrement sceptiques et critiques quant à l’évolution de leur situation de manière générale et d’autant plus dans le cas d’un rapprochement avec l’Europe.

Le film se veut un dialogue mais il montre surtout une fracture entre deux Ukraines, deux communautés, sans contact, qui nourrissent chacune de l’amertume vis-à-vis de l’autre.