Film documentaire, Russie, 2004, de Sergueï Loznitsa, en couleur, sonore.
Production : STUDIO DE FILMS DOCUMENTAIRES DE SAINT-PETERSBOURG, Russie, 2004
Durée : 30 minutes.
Version originale : russe
"Au croisement de différentes disciplines (photographie, peinture, musique), les documentaires de Sergueï Loznitsa esquissent le portrait en demi-teintes d'une humanité aux prises avec l'écoulement du temps, soumise aux bouleversements économiques, sociaux et politiques de grande ampleur. Basés sur une recherche sonore très travaillée, des caractères communs traversent l'ensemble de l'œuvre : l'intérêt pour le travail quotidien des "petites gens" (ouvriers et paysans), une réflexion sur la notion de communauté (fortuite chez les dormeurs, contrainte chez les déshérités), ou l'attention portée aux gestes et aux postures du corps, et à leur rythme propre (abandon, attente, activité)", in "Sergueï Loznitsa. Cycle itinérant", http://freedrx.free.fr/loznitsa http://www. loznitsa.com/rus/03press.html (biographie, filmographie, bibliographie, projets) ;
Une journée dans une usine russe. Des hommes et des femmes actionnent des machines. Documentaire impressionniste, sans dialogue, consacré à un monde industriel en voie de disparition. La première partie met en scène une fonderie où l'on recycle le métal ; la seconde, une briquetterie (travail féminin à la chaîne).Le volume sonore est très fort : "Le film – dit Loznitsa – dépend beaucoup du son. C'est ce qui le fait tenir debout. J'ai eu la chance de travailler avec un grand ingénieur du son [Vladimir Golovnitsky, ingénieur du son du réalisateur lituanien Sharunas Bartas] qui a apporté son imaginaire propre. Dans les studios de production de documentaires en Russie, le son se travaillait de manière classique. Il n'était pas pensé de manière spécifique et se limitait à n'être qu'un 'son engagé'. Peu de gens considéraient le son comme un élément prépondérant de la dramaturgie. Or, pour moi, c'est très important. J'ai besoin qu'il remplisse le film et, parfois, qu'il le dirige. Car le son joue avec l'imaginaire du spectateur. Il élargit l'espace, notamment quand on montre quelque chose où il ne se passe rien du tout. Dans ce cas, le son sert à transmettre un événement que le spectateur commence à imaginer./.../ Je monte d'abord toutes les images et je montre le résultat à l'ingénieur du son.Il "écoute" l'ensemble, puis il propose les associations qui lui semblent nécessaires. /.../ Il a une bibliothèque sonore très importante et, où que l'on se trouve, il a toujours de quoi enregistrer. On ne se dit pas grand-chose. Quand on part en tournage, il part souvent de son côté. Il écoute le monde, il ne le regarde pas" [ibid.].
"Sergueï Loznitsa. Cycle itinérant", http://freedrx.free.fr/loznitsa
http://www. loznitsa.com/rus/03press.html (biographie, filmographie, bibliographie, projets)
www.lussasdoc.com
http://www.festival-larochelle.org
Serge MEURANT, “ ‘Portrait ‘de SergueÏ Loznitsa”, "Quatre documentaristes russes", Images documentaires, 50/51, 2004, p. 23-24 ; Serge MEURANT, “ Entretien avec Sergueï Loznitsa”, ibid., p. 25-36 (suivi d’une filmographie) ; Elisabeth PEZZA-BRAOUN,"Le cinéma documentaire en Russie : statut et perspectives (1987-2007)", Mémoire de Master 2 Pro "Ingénierie de projets interculturels", Université Paris III Sorbonne Nouvelle, 2008, 153 p.(documentation Iconothèque) ;
Notice créée le 9 Décembre 2008. Dernière modification le 2 Mars 2012.