iconothèque Retour au site de l'EHESS Site du CNRS Site du CERCEC

Elégie paysanne. 1) Maria
(МAРИЯ)

Film documentaire, U.R.S.S., 1988, de Alexandre Sokourov/Sokurov, en couleur/noir et blanc, sonore.

Production : STUDIO DES FILMS DOCUMENTAIRES DE LENINGRAD, U.R.S.S., 1988

Durée : 37 minutes.

Version originale : russe

Sous-titres : français

Résumé :

Documentaire en 2 parties, poétique et paisible, sur la vie au quotidien d'une paysanne russe dans les années brejneviennes. Maria Voïnova vit avec sa famille dans le village de Vedenino, près de Gorki. 1) (couleur) "Un été de Maria Voïnova" montre Maria au travail des champs, sa famille : son mari, sa fille, le cimetière du village (son fils est mort, écrasé devant sa maison, par un camion dont le chauffeur était ivre) ; les déjeuners sur l'aire avec les membres du village pendant la moisson. Sokourov filme la campagne russe avec une lenteur paisible, lui restituant son vrai rythme majestueux, sa somptuosité. Le tout dégage une impression de bonheur intemporel. 2) (N&B) "Neuf ans ont passé". Après avoir cadré en gros plan le visage d’un autre fils de Maria devenu adolescent (?), la caméra filme interminablement la longue route qui ramène à Vedenino. En arrivant au village, la caméra balaye subrepticement le portail du cimetière. Il est prévu de projeter le matériau filmé neuf ans plus tôt dans la salle de cinéma de la maison de la culture du village. Dans la salle de cinéma, on retrouve Tamara, la fille de Maria ; plus loin derrière, son mari, avec sa deuxième femme. On comprend alors que Maria est morte. C’était en 1982. Commentaire : "Elle s’était fâchée avec tous les responsables de l’administration locale, elle aimait trop son travail et avait trop de caractère pour se taire. Ici comme ailleurs, ça déplaît".

Orientations bibliographiques :

Voir documentation Iconothèque ; voir la revue Iskusstvo kino, n° 8 et 9, 1987 ; Olivier JOYARD, “Alexandre Sokourov. La force du condamné”, Cahiers du cinéma, n° 528, octobre 1998, p. 4 (voir aussi filmographie p. 5) ; voir l’ensemble du n° 1 de la revue Hors-champ consacré à Sokourov : “Sensibilité chagrine : Sokourov” ; et encore : Georges NIVAT, “Sokourov ou la quête de l’envers de l’image”, Hors-champ, “Cinéma russe contemporain”, n° 9 ; id., “ ‘La vie n’est pas la mort, c’est le temps’. Entretien avec Alexandre Sokourov”, ibid. “Entretien avec Alexandre Sokourov” (réalisé par Kirill Galetski en 2001 à Saint-Pétersbourg), Images documentaires, 50/51, 1er et 2e trimestres 2004, p. 87-95 ; Pierre-Olivier BARDET, “ ‘Élégie de la traversée’ : récit de la genèse d’un projet, ibid., p. 99-104 ; Alexeï Jankowski,”Ronde de nuit”, ibid., p. 105-107 ; Diane ARNAUD, Le cinéma de Sokourov. Figures d’enfermement, P, L’Harmattan, coll. “Esthétiques”, 2005 ; François ALBERA, Michel ESTEVE (dir.), CinémAction n° 133, "Alexandre Sokourov",  Corlet Publications, 2009, 177 p. ; Nancy CONDEE, The Imperial Trace. Recent Russian Cinema, Oxford-Londres, Oxford UP, 2009, 352 p. (ch. 6 : "Aleksandr Sokurov: Shuffling Off the Imperial Coil", p. 159-184) ;

Sur l'œuvre de Sokourov, voir le documentaire d'Anne Imbert (2008) : Alexandre Sokurov. Questions de cinéma.

Notice créée le 23 Avril 2007. Dernière modification le 29 Février 2012.

© 1985-2008 EHESS, CERCEC, CNRS — Réalisation : CERCAccès réservé