Ce film de diplôme, réalisé par deux élèves de Mikhaïl Romm au VGIK, a été considéré comme l'un des meilleurs films du début des années 1960. Les jeunes cinéastes stigmatisent les agissements d'une directrice de lycée mesquine et hypocrite. Lidia Mikhaïlovna, sous une façade lisse, préfère les petits lèche-bottes qui lui servent à l'occasion de mouchards à l'honnête Kolka qu'elle essaie d'entraîner dans une mauvaise affaire. L'organisation des pionniers ne suscite qu'ennui dans la classe. Organisant un boycott, les jeunes lycéens forment une "société secrète" qui a la devise suivante : "Venir en aide aux faibles et aux humiliés, se venger des bûcheurs et des parvenus". À l'opposé de la directrice, un jeune moniteur de komsomols, nouvellement nommé au lycée, franc et en prise directe avec la vie, incarne le héros positif qui va redonner aux lycéens le goût de l'engagement collectif. Le film s'insère dans une série d'œuvres cinématographiques qui ont appelé à la réforme d'un système pédagogique rétrograde (en écho à la réforme de l'éducation initiée par Khrouchtchev). Comme Et si c'était l'amour de Youli Raizman, ce pamphlet a suscité une vive polémique par la franchise avec laquelle il attaque le système éducatif soviétique des années 1960.
19e place au box-office en 1961 ; 23,8 M spectateurs.