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Chemin des étoiles (Le)
(ДОРОГA К ЗВЁЗДAМ)

Film documentaire, U.R.S.S., 1957, de Pavel Klouchantsev, en couleur, sonore.

Réalisation : Pavel Klouchantsev Scénario : B. Liapunov, V.I. Soloviev Musique : S.A. Chatirian Image : Mikhaïl Galper Décors : M. Tsybasov

Production : STUDIO DE VULGARISATION SCIENTIFIQUE DE LENINGRAD, U.R.S.S., 1957

Durée : 48 minutes.

Version originale : russe

Sous-titres : français

Résumé :

Film documentaire soviétique de science-fiction sur la conquête de l'espace, projeté en 2002 sur la chaîne Arte dans le cadre d'une soirée consacrée à la science-fiction au cinéma et intitulée "Etoile sur toile".  Le Chemin des étoiles était précédé d'un documentaire (intitulé Le rêveur d'étoiles) sur  le réalisateur du film, Pavel Klouchantsev, cinéaste soviétique visionnaire, pionnier des effets spéciaux [Fonds Iconothèque russe et soviétique]. Ce film s’inspire des travaux du savant Konstantin Tsiolkovski (1857-1935), considéré comme le père et le théoricien de l'astronautique moderne. 1957 est l’année où les Soviétiques envoient leur premier spoutnik dans l’espace. C’est le début de la conquête de l’espace, de la course aux étoiles, en plein feu de la guerre froide. Youri Gagarine s’envolera dans la capsule “Vostok” en avril 1961, devançant d’un mois l’Américain Walt Shephard. Ce documentaire montre également un extrait du film La planète des tempêtes du même Klouchantsev (1961) que verront 20 millions de spectateurs.

Synopsis du film de fiction Le Chemin des Etoiles, aussi traduit par : En route vers les étoiles (tiré du site Wikipedia) :

Résumé de la première partie: l'astronautique jusqu'au 4 octobre 1957.

Le documentaire débute par un préambule qui se termine avec cette citation de Constantin Tsiolkovski: «La Terre est le berceau de l'humanité mais on ne passe pas sa vie au berceau».

Suit une évocation de la vie de Tsiolkovski, qui tout en enseignant à l'école primaire de la dévote ville de Kalouga, s'échappait de l'atmosphère confinée de son milieu en faisant des recherches en astronautique. On le voit expliquer les notions de base à ses élèves par le truchement de dialogues conviviaux, de dessins et d'expériences simples qui rendent les raisonnements accessibles aux enfants mis en scène et par conséquent aux spectateurs qui peuvent ainsi tirer profit du cheminement.

De la sorte sont présentés la vitesse circulaire, la vitesse de libération, la réaction qui peut permettre d'avancer dans le vide, la nécessité d'inventer un carburant plus performant que la poudre, le schéma de la fusée, etc... Toutes ces études sont détaillées dans un livre de Tsiolkovski publié en 1903: «L'exploration de l'espace cosmique au moyen d'engins à réaction».

Malgré le dédain avec lequel ses travaux sont reçus, il continue ses recherches pour trouver le combustible adéquat. Il se rend compte qu'une seule fusée ne peut atteindre la vitesse orbitale qui permet d'échapper à l'attraction terrestre. Il en arrive au train de fusées c'est-à-dire à la fusée à étages qui s'allège au fur et à mesure que ses parties se détachent et qui permet aux segments qui continuent leur course de s'élancer non pas à la vitesse initiale mais à partir de la vitesse déjà atteinte.

Ses travaux trouvent des échos dans le monde; par exemple Hermann Oberth lui écrit, Max Valier expérimente le traîneau fusée, Reinhold Tiling périt dans son laboratoire en faisant des recherches sur les carburants, en 1929 Robert Goddard conçoit une fusée qui s'élève dans le ciel et en 1933, c'est au tour des ingénieurs soviétiques d'expérimenter avec succès leur première fusée.

Le 4 octobre 1957, Spoutnik est lancé: l'humanité commence à sortir du berceau.

Cette première partie qui prend à peu près la moitié du film se termine par une autre citation de Tsiolkovski: «D'abord il y a la pensée, l'imagination, le conte; ensuite vient le calcul scientifique et pour finir la réalisation couronne la pensée».

 

Résumé de la seconde partie: projetons-nous dans le futur.

Ce sera le premier vol spatial d'essai de quelques heures avec trois hommes, fruit du travail de dizaines de milliers de personnes, d'innombrables centres de recherche, de bureaux d'étude, de laboratoires.

C'est le cérémonial du premier lancement: la fusée à plusieurs étages est dressée sur la plateforme mobile qui l'a amenée sur le pas de tir. Puis c'est le compte à rebours, la foule des techniciens, des ingénieurs, des responsables de l'évènement qui assistent au départ et enfin le décollage. Dans l'habitacle de la fusée, les cosmonautes sanglés sur leurs couchettes subissent l'énorme pression des accélérations avant d'être en état d'apesanteur, phénomène expliqué par une animation.

C'est la sortie dans l'espace où le premier piéton dans sa tenue hermétique est relié à la fusée par un câble qui ressemble à un cordon ombilical.

Ce sont les techniciens qui au sol restent en contact avec ces «fils» de la Terre dont on peut voir, la nuit, le vaisseau qui n'est plus qu'un point lumineux qui file silencieusement dans le ciel étoilé.

C'est le retour avec le freinage et la descente en spirale puis l'amerrissage avec la récupération des glorieux voyageurs par une vedette.

L'étape suivante est la construction d'une station orbitale où des dizaines de vaisseaux ont amené les matériaux nécessaires à sa réalisation. Elle est divisée en sections séparées par des portes étanches qui isolent la partie détruite en cas de choc avec une météorite.

À bord de ce «mécano géant» se trouvent une station météo, un observatoire astronomique, un laboratoire où des physiciens font des expériences, une serre où des biologistes étudient le comportement des plantes. D'autres spécialistes surveillent le déplacement des icebergs, retransmettent des images télévisées, étudient les rayonnements cosmiques, etc... Simultanément une fusée transporte des cosmonautes sur la Lune. Cet astre désert et silencieux est appelé à devenir une base de lancement pour la conquête d'autres planètes du système solaire.

En guise d'hommage, le film se termine avec une autre citation de Tsiolkovski: «L'impossible aujourd'hui sera possible demain».

 

[Le rôle de Konstantin Tsiolokovski est interprété dans le film par Gueorgui Soloviev]

Orientations bibliographiques : Jean-Luc ALGISI, article sur le film (de science-fiction) Le Voyage cosmique de Vassili Jouravlev, sur le site kinoglaz.fr ;

Notice créée le 23 Avril 2007. Dernière modification le 25 Janvier 2012.

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