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Veau d’or (Le)
(ЗОЛОТОЙ ТЕЛЁНОК)

Film de fiction, U.R.S.S., 1968, de Mikhail Chveitzer, en noir et blanc, sonore.

Réalisation : Mikhail Chveitzer Scénario : (Moisej) Mikhail Chveitzer, (d'après le roman éponyme de) Evgueni Petrov, (d'après le roman éponyme de) Ilf et Petrov Interprètes : Sergueï Iourski, Leonid Kouravlev, Evgueni Evstigneev, Svetlana Starikova, Pavel Vinnik, Igor Iasoulovitch, Nikolai Boïarski Musique : Gueorgui Firtitch Image : Sergueï Polouianov Montage : Z. Verëvkina Décors : Abram Freïdin

Production : MOSFILM, U.R.S.S., 1968

Durée : 174 minutes.

Version originale : russe

Résumé :

Comédie. Adaptation du roman satirique Le veau d'or d'Ilf et Petrov (1931), caricature des “constructeurs du monde nouveau", c'est-à-dire de ces aventuriers sans scrupules qui profitent des nouvelles conditions économiques de la NEP. L'intrigue montre comment l'escroc Ostap Bender se lance à la poursuite de Koreïko, millionnaire clandestin, vivant modestement de son salaire de simple fonctionnaire.

Le repli dans une adaptation d'un roman classique de la littérature soviétique constitue le parcours classique du cinéaste censuré : après les écueils rencontrés avec Le Nœud serré (1956), l'un des seuls films censurés du Dégel, Mikhaïl Schweitzer se réfugie dans ce genre, moins risqué que les thèmes politiques, liés, en ce qui concerne Le Nœud serré, au fonctionnement du kolkhoze,  sujet pourtant encouragé par le pouvoir khrouchtchévien mais que le cinéaste avait traité en remettant en cause la bureaucratisation du parti. Schweitzer avait déjà abordé la thématique du kolkhoze en 1955 dans son film précédent, Parenté étrangère, mais en se cantonnant, pour l'essentiel, à une intrigue portant sur la vie privée.

Le repli sur l'ekranizatsia, ou adaptation d'une œuvre littéraire au cinéma, constitue également une des tactiques de fuite des réalisateurs vers un sujet non politique,  classique au début de l'époque brejnévienne.

Distribution : 1969, 17e place ; 29,6 M spectateurs

Orientations bibliographiques :

Bernard EISENSCHITZ éd., Gels et Dégels. Une autre histoire du cinéma soviétique, Paris, Centre Pompidou-Mazzotta, 2002, p. 163-169 une interview par B.E. de Schweitzer au sujet de la censure exercée sur son film Le Nœud serré, mais qui éclaire tout son parcours de cinéaste.

Notice créée le 23 Avril 2007. Dernière modification le 21 Novembre 2011.

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