Le sous-titre de ce documentaire en donne le ton d’emblée : il porte "sur ceux qui cherchent leur place dans la vie". Il s’agit donc d’un film sur la jeunesse lettone, réalisé au début de la perestroïka, et qui a rendu célèbre Yuris Podnieks. Cette œuvre a fait l’effet d’une bombe à sa sortie en 1986, par la place centrale faite aux jeunes qui, jusque-là, étaient toujours situés par rapport à la famille et à l’État soviétique, mais n’étaient jamais pris en compte en tant que génération. Images d’archives sur les concerts de musique rock, entrecoupées d’interviews de jeunes. De nombreux aspects de la vie quotidienne sont abordés : interrogations sur le sens de la vie, problèmes familiaux, petite délinquance, service militaire, courants punk et hard rock, petits boulots, cinéma, travail d’utilité publique (subbotniki), sectes (Krishna). On voit des afgantsy, mais on n’aborde la question de la guerre en Afghanistan que par le biais de la réinsertion de ces jeunes dans la société. Le spectateur est frappé par l’absence de véritable fracture par rapport à celle-ci : il n’y a pas encore de contestation violente, ni de criminalité. Discours moralisateur des adultes. V.O. lettonne, doublée en russe. Ce film sera vu par 11 millions de spectateurs en URSS et sera diffusé sur les chaînes occidentales. Un autre documentaire réalisé au début de la perestroïka aborde les problèmes de la jeunesse : Rok-Rok (Rock-Destin) d'Alexeï Utchitel (1987).