Une catastrophe nucléaire s’est produite sur une base militaire américaine. La plus grande partie de la population est morte et ceux qui ont survécu sont appelés à une mort lente. La terre est plongée dans un éternel crépuscule. Dans les caves d’un musée, une poignée d’hommes et de femmes tentent de survivre. Ils savent que bientôt, seuls les bien-portants seront évacués vers le bunker central où ils devront rester trente ou cinquante ans pour éviter d’être contaminés par la pollution extérieure : il faut préserver l’espace humaine.

Pour Lopouchanski, l’humanisme ne consiste pas à préserver l’espèce coûte que coûte par des méthodes ségrégatives dignes des procédés nazis. L’humanisme, c’est d’avoir foi en l’homme, fût-ce au prix de sa propre vie. Seuls la foi et l’espérance pourront, peut-être, sauver le monde ; et, pour les transmettre, il n’y a qu’un moyen : l’amour. Un vieil homme qui est l'un des rares survivants – et qui porte le message du film – transmet ce message à des enfants qui ont survécu avec lui.
Premier film de Konstantin Lopuchanski (né en 1947), élève et assistant stagiaire de Tarkovski , qui est sorti l’année de la catastrophe de Tchernobyl. Il a été tourné avec très peu de moyens dans des chantiers de démolition de la banlieue de Leningrad.