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Élégie de la traversée

Film documentaire, France-Russie, 2001, de Alexandre Sokourov/Sokurov, en couleur, sonore.

Réalisation : Alexandre Sokourov/Sokurov Musique : Sergueï Mochkov Image : Alexandre Degtiarev Montage : Sergueï Ivanov

Production : France-Russie, 2001

Version originale : français

Sous-titres : français

Résumé :

Est-ce un voyage intérieur ? Un rêve ? La réalité ? Il y a cette voix, chuchotée. Il y a aussi la nature : un arbre sans feuilles mais avec des fruits ronds, des nuages, l'eau, des paillettes de neige scintillantes. Les vibrations graves du violoncelle et le souffle du vent accompagnant ces images mystérieuses. Sont-elles superposées ? Certaines défient les lois de la nature. Sokourov déstabilise toujours le spectateur. On entre nu dans ses films. Celui-ci est un voyage qui mènera l'auteur de la Russie aux Pays-Bas, des paysages réels aux tableaux du musée Boijmans van Beuningen de Rotterdam. La neige accompagne ses pas… dans un village désert de son pays, sur le bateau qui l'emmène en Finlande, sur les autoroutes du nord de l'Europe. Le film est baigné d'une lumière entre chien et loup, grise et jaune à la fois, une lumière où les couleurs sont indéterminées.
Poème empli de mélancolie et d'une douleur diffuse. C'est aussi une œuvre dont le propos s'enfonce dans l'abscons. Perceptible jusqu'à l'entrée de Sokourov dans le musée, le cheminement de la pensée se perd ensuite au fil d'une mise en scène et d'interrogations obscures.

Orientations bibliographiques :

Voir documentation Iconothèque ; voir la revue Iskusstvo kino, n° 8 et 9, 1987 ; Olivier JOYARD, “Alexandre Sokourov. La force du condamné”, Cahiers du cinéma, n° 528, octobre 1998, p. 4 (voir aussi filmographie p. 5) ; voir les travaux de Diane ARNAUD sur Sokourov, notamment une comparaison sur l’encadrement pictural dans le cinéma de David Lych et d'Alexandre Sokourov (colloque Université de Genève, 20-21 juin 2003) ; voir l’ensemble du n° 1 de la revue Hors-champ consacré à Sokourov : “Sensibilité chagrine : Sokourov” ; et encore : Georges NIVAT, “Sokourov ou la quête de l’envers de l’image”, Hors-champ, “Cinéma russe contemporain”, n° 9 ; id., “ ‘La vie n’est pas la mort, c’est le temps’. Entretien avec Alexandre Sokourov”, ibid. “Entretien avec Alexandre Sokourov” (réalisé par Kirill Galetski en 2001 à Saint-Pétersbourg), Images documentaires, 50/51, 1er et 2e trimestres 2004, p. 87-95 ; Pierre-Olivier BARDET, “ ‘Élégie de la traversée’ : récit de la genèse d’un projet, ibid., p. 99-104 ; Alexeï Jankowski,”Ronde de nuit”, ibid., p. 105-107 ; Diane ARNAUD, Le cinéma de Sokourov. Figures d’enfermement, P, L’Harmattan, coll. “Esthétiques”, 2005 ; François ALBERA, Michel ESTEVE (dir.), CinémAction n° 133, "Alexandre Sokourov",  Corlet Publications, 2009, 177 p. ; Nancy CONDEE, The Imperial Trace. Recent Russian Cinema, Oxford-Londres, Oxford UP, 2009, 352 p. (ch. 6 : "Aleksandr Sokurov: Shuffling Off the Imperial Coil", p. 159-184) ;

Sur l'œuvre de Sokourov, voir le documentaire d'Anne Imbert (2008) : Alexandre Sokurov. Questions de cinéma.

 

Notice créée le 23 Avril 2007. Dernière modification le 29 Février 2012.

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