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Nageur (Le)
(MOCURAVE [Titre en russe : ПЛОВЕЦ])

Film de fiction, U.R.S.S. (Géorgie), 1981, de Irakli Kvirikadze, en couleur, sonore.

Production : Gruziafilm, U.R.S.S. (Géorgie), 1981

Durée : 73 minutes.

Version originale : russe

Sous-titres : français

Résumé :

Irakli Kvirikadze est né à Tbilissi en 1939. Il est l'époux de la cinéaste Nana Djordjadze. Il obtient son diplôme du VGIK en 1968. Il commence par travailler pour la télévision géorgienne et y réalise plusieurs documentaires  ainsi qu'un téléfilm, célèbre, intitulé La Jarre en 1971 (d'après Pirandello). Il rejoint ensuite le studio GruziaFilm à partir de 1974. Il tourne deux ans plus tard son premier long-métrage, La petite ville d'Anara, drolatique satire de la dégénérescence de la culture géorgienne, qui sera mal perçue  par une partie du public géorgien. A nouveau, des polémiques éclatent lors de la projection du Nageur en 1981.Celui-ci sort en URSS et à l'étranger dans une version mutilée des scènes évoquant le stalinisme et ses victimes. Grâce à la perestroïka, le film est présenté dans sa version intégrale  au Festival de San Remo en 1987 et y reçoit le Grand Prix.

[Titre en russe : Пловец]

"Irakli Kvirikadze(Le Nageur, 1981) apporte au cinéma géorgien une sensibilité et un style nouveaux. Loin d'être un élément secondaire, un simple effet de style, le style 'rétro' de ses films a une esthétique propre : le passé n'est pas 'raconté', mais 'recréé'. Ce n'est pas, bien entendu, la nostalgie du passé ou le souci de parodier qui poussent Kvirikadze à utilier le style 'rétro' ; il veut ainsi créer son propre univers poétique, son 'théâtre' cinématographique. Nana Djordjadze a tourné Robinsonnade (1986) dans le même esprit" (Irine Kučuridze, "Ouvertures et débats : les années soixante à quatre-vingt",  Le cinéma géorgien, Jean Radvanyi (dir.), Paris, 1988, Ed. du Centre G. Pompidou, coll. Cinéma / pluriel, p. 77-81, citation p. 80).

Synopsis : A Batumi, port géorgien sur la mer Noire, on tourne un film sur un nageur exceptionnel, Durmichan, chef des services de sauvetage de la ville, qui battit avant la Révolution le record de natation de l’époque tenu par un Anglais, la traversée de la Manche. Mais personne ne voulut croire à cet exploit et Surmichan se suicida. Dans les années 30, son fils Domenti tente de relever le défi de son père mais il est dénoncé à la milice par son rival Odisei qui le fait disparaître. Anton, pâle descendant d’une lignée de “héros” , assiste au tournage mais ne manifeste nullement le désir d’imiter son père et son grand-père.

Orientations bibliographiques :

Le film soviétique, 11, 1987; Teatr, 1, 1987 ; Le cinéma géorgien, sous la direction de Jean Radvanyi, Paris, 1988, Ed. du Centre G. Pompidou, coll. Cinéma / pluriel, p. 80, 139-140 et 165 (la section "résumé" de la notice est inspirée de cet ouvrage).

Notice créée le 23 Avril 2007. Dernière modification le 8 Janvier 2010.

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