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Homme à la caméra (L’)
(ЧЕЛОВЕК С КИНОAППAРAТОМ)

Film documentaire, U.R.S.S., 1929, de Dziga Vertov, en noir et blanc, muet (sonorisé).

Réalisation : Dziga Vertov Musique : Dziga Vertov Image : Mikhail Kaufman Montage : Dziga Vertov, Elizaveta Svilova

Production : VUFKU, U.R.S.S., 1929

Durée : 70 minutes.

Version originale : russe

Résumé :

Classique du film-manifeste. 24 heures dans la vie d'une ville, Odessa. Sur l'écran, un cameraman semble obstiné à tout enregistrer : les flux incessants de la ville (tramways, voitures, foule), le monde du travail, la vie, la mort… Le cinéma envahit la ville.
Quand il tourne L'homme à la caméra, Dziga Vertov (pseudonyme [de Denis Kauman] qui signifie littéralement "la toupie qui tourne") a 33 ans. Il travaille depuis 11 ans aux actualités du Comité du Cinéma de Moscou. À plusieurs reprises il a tenté de dépasser le documentaire. Le cinéma pour lui doit devenir un art total, universel, qui rejette les procédés du théâtre et de la littérature. Pas de scénario ni d'intertitres dans L'homme à la caméra ; il s'agit de dévoiler la vérité au public, de lui montrer ce qu'habituellement on lui cache : la caméra, dont la présence est constamment rappelée, tel un œil vigilant et actif. “Je suis le ciné-œil”, dit Vertov, qui veut créer une osmose entre le réel et le cinéma, obtenir une parfaite symbiose entre l’œil humain et l’œil mécanique. Cette utopie est réalisée grâce au montage.

Orientations bibliographiques :

Vlada PETRIC, "Cinematic Abstraction as a Means of Conveying ideological Messages in The Man with the Movie Camera", The Red Screen. Politics, Society, Art in Soviet Cinema, Anna Lawton éd., Londres-New York, Routledge, 1992, pp. 90-112 ; Myriam TSIKOUNAS, “Dziga Vertov et Mihail Kalatozov : deux cinéastes au confluent de la fiction et du documentaire”, La licorne (Publication de la Faculté des Lettres et Langues de l’Université de Poitiers), 1992 / 24, p. 117-130 ; Myriam TSIKOUNAS, Les origines du cinéma soviétique. Un regard neuf, P, Cerf, Coll. 7e art, 1992, 243 p. ; J.-P. ESQUENAZI (éd.), Vertov, l'invention du réel, P, L'Harmattan, 1997 ; Emma WIDDIS, Visions of a New Land.Soviet Films from the Revolution to the Second World War, New Haven-Londres, Yale UP, 2003, 258 p. (en particulier p. 72-75) ; Youri TSIVIAN, "Dziga Vertov, muet en 1929", in Kristian Feigelson éd., "Caméra politique. Cinéma et stalinisme", Théorème 8, 2005, p. 51-59;

Notice créée le 23 Avril 2007. Dernière modification le 1 Décembre 2011.

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