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Rencontre (La)
(ВСТРЕЧA)

Film de fiction, U.R.S.S., 1979, de Alexandre Itygilov, en couleur, sonore.

Réalisation : Alexandre Itygilov Scénario : Gleb Panfilov, (d’après le récit de) Valentin Raspoutine Interprètes : Nina Rouslanova, Stanislav Lioubchine Musique : V. Gouba Image : Arkadi Perchin Montage : A. Goldabenko Décors : Vitali Volynsky

Production : MOSFILM, U.R.S.S., 1979

Durée : 34 minutes.

Version originale : russe

Sous-titres : français

Résumé :

Moyen-métrage dont le scénario  a été écrit par le réalisateur Gleb Panfilov d'après un récit éponyme de Valentin Raspoutine. Il s'agit du premier film en tant que réalisateur d'Alexandre Itygilov, opérateur de formation. Itygilov a été diplômé du VGIK en 1967 puis a suivi le Cours supérieur de réalisation en 1979. 

Un homme et une femme  d'une bonne quarantaine d'années, Anna et Nikolaï, se retrouvent par hasard dans une réunion publique après une séparation d'une vingtaine d'années. Les orateurs  sont assommants, personne ne les écoute,  signe de la désidéologisation de la société brejnévienne. Interprétés par un duo d'acteurs hors pair, Nina Rouslanova et Stanislav Lioubchine, les deux héros  passent la nuit dans une chambre d'hôtel à boire du vin pour fêter leurs retrouvailles et à se raconter leurs vies faites de désillusions. On comprend à demi-mot qu’ils se sont aimés jadis mais qu’ Anna a préféré à Nikolaï son ami Ivan mort au front après un an de vie commune. Elle lui raconte son remariage raté avec un invalide alcoolique, puis sa vie actuelle solitaire. Lui s’est marié de son côté, mais ne semble pas heureux. Ils pourraient se rapprocher et s’aimer, mais le poids du passé est trop lourd, de son côté à elle surtout ; ils laissent échapper leur chance et repartent finalement chacun de leur côté. Tout n'est que ratage dans cette ambiance pesante de grisaille brejnévienne où la vie privée, elle aussi, est sinistrée. Le dernier plan consiste en une photo officielle réunissant tous les participants à la réunion. A la lumière aveuglante de l'énorme lustre – métaphore de la pompe officielle et du mensonge d'Etat – de la salle de réunion, succède la photo collective des participants aux visages figés et impersonnels. Travelling avant, en noir et blanc cette fois, sur les deux héros. Parenthèse refermée et retour à une vie momifiée.

 

 

Orientations bibliographiques :

Notice créée le 23 Avril 2007. Dernière modification le 16 Novembre 2011.

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