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Train s’est arrêté (un )
(ОСТAНОВИЛСЯ ПОЕЗД)

Film de fiction, U.R.S.S., 1982, de Vadim Abdrachitov, en couleur, sonore.

Production : MOSFILM, U.R.S.S., 1982

Durée : 90 minutes.

Version originale : russe

Résumé :

Ce film s'inscrit dans le courant de dénonciation des dérives de la société soviétique, spécifique de la fin  de l'époque brejnévienne. Ici, il s'agit, comme dans La prime de Mikaelian, de stigmatiser le rapport au travail des citoyens. L'action consiste en une enquête policière à la suite d’un accident ferroviaire. Le conducteur du train y a trouvé la mort à la suite d’un heurt avec une plateforme de marchandises. L’inspecteur qui mène l’enquête, Ermakov, finit par découvrir que la collision a eu lieu parce que les normes de sécurité les plus élémentaires n’avaient pas été respectées. Mais Ermakov est seul contre le collectif qui veut étouffer les responsabilités et transformer une faute de discipline en un acte d’héroïsme du machiniste qui a trouvé la mort dans l'accident. Ce collectif est incarné de manière emblématique par un journaliste, Malinin, qui mène sa propre enquête en même temps que Ermakov.  Il écrira dans la presse locale un article  reprenant la thèse de “l’exploit” du conducteur, couvrant par là les carences dans la discipline au travail. Le duel entre les deux hommes est porté par deux très grands acteurs : Oleg Borisov (Ermakov) et Anatoli Solonitsyne (Malinin).

Orientations bibliographiques :

A. MINDADZE, Ostanovilsja poezd: kinostsenarii, M, Iskusstvo, 1983 ; Voir l’étude de Michel Heller consacrée à ce film dans La machine et les rouages, Paris, Calmann-Lévy, 1985, rééd. Gallimard, coll. Tel, 1994 : p. 162 ; Recension sur ce film dans Le film soviétique, 83/1, pp.8-9 (de Yuri Turine) ; Eugenia GAGLIONONE, Vladimir PADUNOV et Nancy P. CONDEE, “Recent Soviet Cinema and Public Responses : Abdrashitov and German”, Framework , 29 (1985), pp. 42-56 ; Iskusstvo kino, 1, 1983, pp. 22-35. Émission télévision (ORT / 12/11/1992) sur le tandem Abdrachitov/Mindadze ; E. GAGLIANONE, F. GIROLA, B. FORNARA (dir), Vadim Abdrasitov, Bergame, Media, 2000 ; Peter SHEPOTINNIK, “With Perestroika, without Tarkovsky", in The Red Screen. Politics, Society, Art in Soviet Cinema, Anna Lawton éd., Londres-New York, Routledge, 1992, pp. 331-339 ; Marcel MARTIN, Le cinéma soviétique de Khrouchtchev à Gorbatchev, Paris, L'Age d'Homme, 1993, 223 p. : voir notamment un  sous-chapitre intitulé "Abdrachitov ou le civisme", p. 113-115) ; voir une analyse développée du film dans Martine GODET, "La pellicule et les ciseaux. La censure dans le cinéma soviétique du Dégel à la perestroïka", thèse EHESS (Paris) sous la direction de Marc Ferro, 2000 ; Nancy CONDEE, The Imperial Trace. Recent Russian Cinema, Oxford-Londres, Oxford UP, 2009, 352 p. (ch. 5 : "Vadim Abdrashitov-Aleksandr Mindadze: A Community of Somnambulants", p. 141-158) ;

Notice créée le 23 Avril 2007. Dernière modification le 20 Janvier 2012.

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