L’héroïne du film est une sympathique campagnarde de 50 ans, “femme russe du terroir”, naïve, costaude et forte en gueule. Du fond de sa province perdue elle part retrouver sa fille de 30 ans, mariée dans une ville lointaine. Sur le quai de la gare, elle la reconnaît à peine dans cette “poupée américaine” habillée et coiffée à la dernière mode occidentale, au maquillage provocant, avec des lunettes fumées et qui fume cigarette sur cigarette. Des disputes incessantes vont éclater, révélant un fort clivage des générations entre mère, la fille et la petite fille, et témoignant de l’explosion de la famille soviétique. Mikhalkov en stigmatise les causes : l’occidentalisation des mœurs liée à l’urbanisation de la société soviétique.

Un débat  sur les tracas avec la censure qu'a subi ce film en URSS réunit Jean Lacouture, Michel Tatu, Nicole Zand, Jean Kehayan, outre l'animateur de FR3 (1984 environ).