Au fin fond d’une ville de banlieue de la province russe, Kolia est un virtuose du lieu commun et de la banalité. Depuis toujours tout le monde le fuit, lui, sa médiocrité et l’ennui qu’il propage. Pour forcer l’attention, il va forger de toutes pièces un beau jour une nouvelle extraordinaire : un ami l’invite en Extrême-Orient. Cette fois, on l’écoute, même s’il est pris à son propre piège. Par cette fable de l’absurde, Dostal’ joue de sa victime comme d’un révélateur de la société russe, avec une galerie de portraits caricaturant l’ennui et le ratage d’existences vides. A travers Kolia, c’est toute la communauté qui s’évade un peu. Un des grands films de la perestroïka.