Documentaire en cinq parties, intitulé "Propaganda. L'image et son pouvoir" . La cinquième est consacrée au cinéma russe et est intitulée : “De l’icône au kino”. "Icône" veut dire étymologiquement "image" ; l'icône exprime une vérité révélée ; image sainte, elle est symbole, incarnation pour les fidèles, bien plus que simple figuration. "Il ne faut pas détruire les icônes. Elles sont exposées dans les églises pour que, en les regardant sur les murs, les analphabètes puissent lire ce qu'ils ne peuvent pas lire dans les livres" (G. de Sirène). C'est sur cette tradition que se forma pendant des siècles le regard du peuple russe. Et lorsqu'éclate la Révolution, les jeunes cinéastes s'y appuient en lançant leur mot d'ordre : "Le cinéma éclaire l'obscurité, instruit les pauvres". La fonction de propagande attribuée dès 1918 au cinéma va s’exercer tout au long des 70 ans de cinéma soviétique. Extraits de films: Le grand chemin (E. Choub/1927), Arsenal (A. Dovjenko/1928), Black and White (Ivanov Vano/1932), Trois chants sur Lénine (D. Vertov/1934), Lénine en 1918 (M. Romm/1939), Chtchors (A. Dovjenko/1939), Elle défend sa patrie (F. Ermler/1943), La jeune garde (S. Gerasimov/1948), Ju. Raizman : Le chevalier à l'étoile d'or (1950), Ciel pur (G. Tchoukhraï (1961), La victoire (E. Matveev/1984).
Témoignages : Jay Leyda (sur le studio Mejrabpom), A. Medvedkin (cf. agitpoezd), longue interview de Julij Raizman (sur le héros positif).