iconothèque Retour au site de l'EHESS Site du CNRS Site du CERCEC

Appel de la toundra (L')

Film documentaire, France, 2003, de Joëlle Robert-Lamblin, en couleur, sonore.

Production : CNRS, France, 2003

Durée : 22 minutes.

Version originale : français

Résumé :

Film tourné en automne 2000, en Yakoutie nord orientale, dans le cadre d'une étude portant sur l'adaptation de l'homme au milieu arctique et sur les conséquences des modifications de l'environnement sur les minorités ethniques.

Le long de la frontière entre la Yakoutie et la Tchoukotka, près de l'embouchure du fleuve Kolyma, un groupe familial d'une trentaine d'âmes expérimente une solution originale pour mener une existence autonome. A la chute du régime soviétique, les éleveurs tchouktches Egor Noutendli et sa femme Akoulina Kemlil ont revendiqué la propriété d'une partie du troupeau de rennes jadis confisqué à leurs parents et la jouissance d'un territoire. Avec leur  parentèle, ils ont constitué une petite coopérative familiale consacrée à l'élevage et à la pêche. Encore entièrement nomades en 1993, ils ont depuis bâti une base permanente à Krasnouchka, où les plus âgés se sont établis.

Le film suit les membres de cette communauté dans les trois lieux où se développent ses activités : 

- dans la toundra où une partie du groupe, perpétuant un mode de vie nomade, veille à la prospérité d'un troupeau de 2000 rennes. Contraints à une transhumance perpétuelle, ces pasteurs ont conservé des méthodes d'élevage tradtionnelles. Seule concession à la modernité, ils entretiennent une liaison radio avec les autres membres de la communauté ; 

- à Chalaourovo, où deux membres de la famille se consacrent à la pêche fluviale. Leur production est vendue dans les villes yakoutes, contribue pour une part importante aux revenus de l'entreprise ;

- à Krasnouchka, où est établie la base fixe. Dans ce petit hameau qu'ils ont construit, Egor et Akoulina comptent passer leurs vieux jours dans un certain confort et accueillir leurs proches. Ils ont entrepris d'y bâtir une école afin de transmettre à leurs petits-enfants, actuellement scolarisés dans la ville de Tcherski, un héritage culturel extrêmement menacé.

 

Orientations bibliographiques :

W. BOGORAS, « The Chukchee : Material Culture», Memoirs of the American Museum of Natural History. The Jesup North Pacific Expedition, vol. VII, 1904 (réédition 1975), part 1, 733 p. ; Boris CHICHLO, « Le district de Nijnekolymski : population, renniculture, ethnicité», Questions sibériennes. Sibérie II, Histoire, cultures, litterature,  Centre d'études slaves (Université de Paris-Sorbonne/CNRS) / Institut d'études slaves, 1999, p. 475-500 ; I.S. GURVICH, « Etnografičeskaja ekspedicija v Nižne-Kolymskij i Sredne-Kolymskij raiony Jakutskoj ASSR v 1951 g. », Sovetskaja Etnografija, 3, 1952, p. 200-209 ; Joëlle ROBERT-LAMBLIN,  « Alimentation et pratiques médicales traditionnelles des populations de la Basse-Kolyma (Yakoutie) », Boréales, Revue du Centre de Recherches Inter-Nordiques, n°74/77, 1998, p. 31-65 ; id., « Populations autochtones de Yakoutie et de Tchoukotka. Données recueillies en 1993»,  Boréales, Revue du Centre de Recherches Inter-Nordiques, n°82/85, 2001, p.41-56.

Notice créée le 24 Avril 2012. Dernière modification le 4 Juillet 2012.

© 1985-2008 EHESS, CERCEC, CNRS — Réalisation : CERCAccès réservé