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Ecologie : ces catastrophes qui changèrent le monde

Film documentaire, France, 2009, de Virginie Linhart, en couleur/noir et blanc, sonore.

Production : France, 2009

Durée : 62 minutes.

Version originale : français

Résumé : Minamata, Seveso, Bhopal, Torrey Canyon, Amoco Cadiz, Tchernobyl, Erika : l'objectif de ce film est de retracer plus d’un demi-siècle de progrès technique et de développement industriel à travers les accidents et catastrophes qu’ils ont générés, et les façons dont les sociétés s’en sont prémunies.


Le film exhume des archives souvent terribles, parfois étonnantes (ainsi la façon pour le moins désinvolte dont les actualités britanniques évoquent le smog londonien, qui faisait chaque année des milliers de morts au début des années cinquante ; ainsi les images de soldats soviétiques mesurant la radioactivité dans les rues de Pripiat à quelques kilomètres du réacteur en fusion de Tchernobyl, sous les yeux de passants intrigués ou indifférents). Mais il ne se contente pas du spectacle de la catastrophe : il s’efforce de problématiser ce parcours tragique, en s’appuyant sur l’intervention de nombreux spécialistes. Il démontre ainsi comment chacun de ces accidents a fait avancer la législation et la sécurité, toujours sacrifiées a priori par la "loi du marché" : lois sur l’air en Angleterre et aux Etats-Unis (après la découverte des méfaits du DDT), directive 96/82/CE dîte "Seveso" sur les sites industriels dangereux, adoptée par l’Union Européenne après la catastrophe éponyme, interdiction des tankers à simple coque à partir de 2015 (après les marées noires successives : Torrey Canyon, Amoco Cadiz, Erika…). Il démontre également qu’il a fallu pour cela une mobilisation de la société civile, sous l’impulsion des victimes, des ONG, ou des scientifiques : procès des pêcheurs de Minamata (empoisonnés par les rejets de mercure) au Japon, parution du Printemps silencieux (dénonçant le DDT) de la biologiste Rachel Carson aux Etats-Unis, long combat juridique des élus bretons après la marée noire de l’Amoco Cadiz (mars 1978), etc.
Aujourd’hui le "principe de précaution"  et la sensibilité des opinions publiques occidentales ont fait faire des progrès notables aux normes de sécurité. Mais la dérégulation et la mondialisation permettent aux multinationales d’externaliser leurs responsabilités (c’est particulièrement visible dans le cas des pétroliers) et de délocaliser les risques dans les pays du tiers-monde.
Le dernier tiers du film s’attache surtout à démontrer comment la "catastrophe" est devenue globale : déforestation, surexploitation des ressources, gaz à effets de serre, pollution des terres, des mers, des airs, tous ces phénomènes contribuent à destabilliser les grands équilibres planétaires, avec des conséquences que l’on peine encore à mesurer. [Résumé tiré du texte qui figure sur le DVD]

[La section sur la catastrophe nucléaire de Tchernobyl dure 13 mn environ : de 31' 38" à 45' environ]
Orientations bibliographiques :

Notice créée le 1 Juin 2010. Dernière modification le 2 Juin 2010.

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